C’est comme si c’était une actrice, Sterenn Guirriec, qui devait bientôt jouer Bérénice. Elle « répète » : « Qu’avez-vous fait, hélas, je me suis crue aimée… Je n’écoute plus rien et pour jamais adieu. Pour jamais ? Ah seigneur, songez-vous en vous-même, combien ce mot cruel est affreux quand on aime ?… Dans un mois, dans un an, comment souffrirons-nous, Seigneur, que tant de mers me séparent de vous ? Que le jour recommence et que le jour finisse, Sans que jamais Titus puisse voir Bérénice… Sans que de tout le jour, je puisse voir Titus ? … ».
Mais voici que soudain lui arrive (où ? dans une chambre, un aéroport, une gare… ?), « Angst », texte écrit, naguère, par Hélène Cixous… : « Qu’as-tu à dire pour t’accuser ?… Qui peut savoir qui je meure ? … Que faisais-tu quand tu vivais ? …Inutile de nier, on t’a reconnue à tes rêves … ».
Car toute actrice, toujours, est soulevée sur la scène par un autre texte que celui qu’elle dit … N’est-ce pas ?