Dans cette ronde effrénée à trois personnages, dont l’humour noir et l’absurde peuvent rappeler Roland Dubillard ou Bertrand Blier, l’amour, le temps et la mort viennent s’entremêler de manière aussi comique que cruelle. On vit en deux minutes à peine, on attend le bus plusieurs années, on s’aime à toute vitesse, on se sépare sans même avoir été ensemble, on s’assassine très innocemment, on s’enterre juste pour rire... Et surtout, on retrouve à chaque séquence ce doux arrière-plan philosophique qui fait la pâte de l’auteur, où le rire ne cesse de côtoyer de manière inattendue la méditation sur l’existence et la fatale incommunication entre les êtres.
Compagnie Un Jour J’irai
Mise en scène : Denis Lefrançois, Yves Cusset Interprètes : Nadège Taravellier, Emmanuel Lortet, Yves Cusset Régie : Denis Lefrançois Photo : Vincent Rawer «Chez Yves Cusset, l’humour est un geste de pensée» Jean Birnbaum (Le Monde) «Un humour absurde dans la veine british» (Marianne)